• Les Neuf Muses

     
    Sarcophage des Muses, art romain vers 150 - 160 après J.-C.


    Le nom de cette Muse dérive d’un nom grec qui signifie « fêter, célébrer », pour chanter la gloire des guerriers et la renommée d’un peuple. De ce fait, on lui a rapidement attribué le rôle de patronne de l’Histoire
    Elle tient dans la main droite soit une trompette pour proclamer les hauts faits, soit une cithare pour chanter les exploits des héros, ou encore une clepsydre, emblème de l’ordre chronologique des événements.
    Euterpe avait pour principal attribut la flûte et, couronnée de fleurs, présidait aux fêtes et aux divertissements. Munie de son instrument de musique, elle accompagnait également le cortège de Dionysos. On lui devrait, avec le Dieu, l’invention du dithyrambe, source de la tragédie grecque.
    Muse de la comédie et de la poésie joyeuse, Thalie est représenté sous les traits d’une jeune fille enjouée.
    Couronnée de lierre, serrant une guirlande dans la main droite et le masque de la grimaçant de la comédie dans la main gauche, ses attributs rappellent que la comédie fut d’abord un spectacle rustique. Muse des pâtres et des bergers, elle tient parfois une houlette car, selon la tradition, Thalie naquit dans les champs parmi les pâtres et les divinités agrestes.
    Melpomène, Art romain du 1er siècle après J.-C.
    La tragédie est placée sous la protection de cette Muse, mais à l’origine, Melpomène avait en partage le chant et l’harmonie musicale.
    Comme elle fut bientôt associée à Dionysos, on songea alors à mettre sous son patronage la tragédie, née du culte Dionysiaque et on lui plaça dans la main droite la massue d’Héraclès, héros dont le théâtre aimait célébrer les exploits et, dans la main gauche, le masque tragique.
    Cette Muse, également représentée sous les traits d’une jeune fille enjouée (voir Thalie) marque des sons de sa lyre la cadence des chants et de la danse chorale. Aussi, certains auteurs grecs lui attribuèrent la maternité des Sirènes qui avaient, comme elle, le pouvoir d’ensorceler de leur chant tous ceux qui les entendaient. A partir du Vème siècle avant Jésus Christ, toutefois, on la considère uniquement comme la Muse de la poésie lyrique, des chœurs dramatiques et de la danse.
     
    Les attitudes que les artistes grecs lui prêtent, ces signes de passion, ces mouvements voluptueux, confèrent à cette Muse quelques analogies avec Aphrodite et permettent de penser qu’elle préside habituellement aux noces et à la poésie érotique. Ainsi, Virgile l’invoqua pour célébrer l’hymen d’Enée et de Lavinia, Apollonios de Rhodes, celui de Médée et de Jason. Les artistes classiques l’ont couronnée de myrtes et de roses, lui plaçant dans la main gauche une lyre et dans la main droite un archet.
    On accorde à cette muse, ordinairement sans attributions précises, le titre d’ « inspiratrice des hymnes héroïques et divins ». Pourtant comme la statuaire la représente en général dans une attitude pensive, on l’assimile parfois à Mnémosyne, déesse de la Mémoire, dont elle serait la fille.
    Muse de l’Astronomie, Uranie tient, d’ordinaire, dans sa main gauche une « sphère céleste » sur laquelle elle désigne, à l’aide d’un compas – sa main droite, les positions respectives et les évolutions des astres.
    Première des Neufs Muses, en qualité d’auxiliaire d’Apollon Musagète, dont elle est une des épouses, Calliope inspire la poésie épique. Son air majestueux, sont front ceint d’une couronne d’or indiquant déjà, selon Hésiode, sa suprématie sur les autres Muses. Elle tient un stylet et des tablettes de cire – pour écrire, parfois une trompette. Les poètes la considèrent souvent comme la mère d’Orphée (avec Apollon pour père).
     
     
     
    Le Muses formaient un chœur et égayaient sur l’Olympe les festins des Immortels par leurs chants et leurs danses. Mais elles préféraient l’Hélicon, haute montagne agrémentée de nombreuses sources. Les plus célèbres étaient l’Agonippe et l’Hippocrène, jaillies sous le sabot de Pégase, le cheval ailé. Elles avaient la vertu de conférer l’inspiration poétique à ceux qui buvaient de leur eau. La nuit, les Muses descendaient des sommets de l’hélicon et visitaient les artistes. Elles séjournaient également sur la montagne du Parnasse en compagnie d’Apollon. Là, la fontaine Castalie donnait également l’inspiration poétique. Elle communiquait, disait-on, avec la rivière Céphise et elle était considéré comme l’embouchure du Styx, le fleuve des Enfers. On donnait son eau à boire à la Pythie de Delphes. Cette fontaine contribuait donc à la divination, à la prophétie, en même temps que la poésie ; ce qui montre que les deux sont liés. La Pythie, dans l’Antiquité, était la prêtresse de Delphes chargée de transmettre les oracles du dieu Apollon.

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