• Les Atrides

    Personnages des Atrides dans NP
     
     
    Dans fiche Atlas
     
    Les Atrides famille maudite
    (Arbre généalogique)
     
    Haine, inceste, trahisons, parricides, luttes de pouvoirs : une sanglante fatalité poursuit les Atrides. Cette illustre famille qui incarne la violence et l’esprit de vengeance. Jouets de la volonté des dieux, les descendants d’Atrée témoignent d’un âge barbare où la justice était laissée à l’arbitraire du génos (la famille). Seul Apollon interrompra le cycle de la violence, en faisant juger Oreste, le matricide, sur la colline de l’Aréeopage, par le premier tribunal criminel de la cité d’Athènes.
     
    La malédiction originelle remonte au cruel Tantale, roi de Lydie (1),
    Qui sert aux dieux un cruel repas puisqu’il s’agit de son propre fils Pélops. La punition est à la mesure de l’offense faite aux divinités : Pélops est ressuscité et Tantale envoyé au tartare, le séjour le plus profond des Enfers. En outre, sa descendance est vouée à la malédiction divine.
     
    1 Les Erinyes ou l’esprit de la vengeance
    Les Erinyes ou les Euménides, c’est-à-dire les « bienveillantes » par ironie, sont les déesses grecques de la vengeance des crimes familiaux, elles correspondent aux furies romaines. Elles sont en grande partie responsables de la malédiction qui pèse sur les Atrides en perpétuant le cycle de la vengeance. Représentées sous la forme de créatures violentes coiffées de serpents, elles se déplacent avec des torches et des fouets qu’elles utilisent pour torturer leurs victimes et les rendre folles. Les plus connues sont Alecto, Tisiphoné et Mégère.
     
    Tantale version NP
    Tantalos, en grec.
    Roi mythique de Lydie ou de Phrygie. Père de Pélops et de Niobé et grand-père d’Atrée. Lui-même fils de Zeus. Il a les faveurs des dieux, mais il en abuse en révélant aux mortels les secrets de l’Olympe ou en dérobant le nectar et l’ambroisie. Selon une variante, il immole son fils Pélops et en fait met qu’il sert aux dieux. Pour un de ces crimes son châtiment aux Enfers est exemplaire, mais il varie aussi selon les versions. Ou bien il est placé sous un rocher toujours sur le point de tomber et de l’écraser, ou bien il est plongé dans l’eau jusqu’au cou, mais le niveau baisse à chaque fois qu’il essaye de boire ; de même, une branche chargée de fruits à portée de sa main s’écarte quand il s’efforce d’attraper la nourriture.
     
    Cette malédiction ne tarde pas à se manifester (2)
    Car les fils de Pélops, Atrée et Thyeste, tuent par jalousie leur demi-frère Chrysippe. Bannis par leur père, ils se réfugient à Mycènes. Devenu roi, Atrée découvre que son frère et l’amant de sa femme Aéropé. Il noie son épouse et contraint Thyeste à l’exil.
     
    2 L’orgueil meurtrier des Atrides
    Lorsqu’il transgresse un interdit ou qu’il provoque la colère des dieux, le héros grec fait preuve d’hybris, une arrogance téméraire dont il sait pertinemment qu’elle le conduira à sa perte. L’histoire des Atrides témoigne de cette démesure. Par emportement, la vengeance, orgueil ou soif du pouvoir, ils tuent père, mère, époux, épouse, frère, enfant ou commettent un inceste : il s’agit là de l’archétype du crime, fondés sur le reniement des lois fondamentales que doivent respecter les membres d’une même famille.
     
    Pélops version NP
    Héros qui donne son nom au Péloponnèse, fils du roi de Lydie, Tantale. Celui-ci le tue et le sert aux dieux pour les mettre à l’épreuve. Seule, Déméter se trompe et dévore une épaule. Les dieux indignés punissent Tantale et rendent la vie à Pélops en remplaçant l’épaule dévorée par une épaule artificielle faite d’ivoire. Emigré en Grèce, Pélops s’unit à Hippodamie qui lui offre plusieurs enfants dont Atrée et Thyeste. Il était considéré comme le premier instaurateur des jeux olympiques avant Héraclès qui les aurait rénovés.
     
    Atrée version NP
    Atreus, en grec.

    Roi légendaire de Mycènes, fils de Pélops et d’Hippodamie. Pour Homère, il est simplement le père d’Agamemnon et de Ménélas. La tragédie (Orestie d’Eschyle, Thyeste et Atrée de Sophocle) a greffé à la légende initiale un grand nombre d’épisodes sanglants. Ainsi, la malédiction de Tantale est à l’origine de la longue série de déchirements et de crimes atroces qui ensanglantèrent les Atrides jusqu’à la purification d’Oreste. Chassés par leur père pour avoir tué leur demi-frère, Atrée et Thyeste se disputent avec des fourberies et des bassesses inouïes le trône de Mycènes. Atrée, l’ayant finalement emporté, met à mort deux fils de Thyeste et les lui sert au cours d’un festin. Egisthe, autre fils de Thyeste, assassine Atrée et, plus tard, Agamemnon, mais il tombe à son tour sous le glaive d’Oreste.

    Thyeste version NP
    Thuestês, en grec.
    Fils de Pélops et d’Hippodamie. La haine inassouvie qui l’oppose à son frère jumeau Atrée marque le début du drame des Atrides développé par les tragiques. Disputant à son frère le trône de Mycènes, Thyeste séduit sa belle sœur. Atrée, pour se venger, tue les fils de Thyeste et les lui sert lors d’un repas. Informé par l’oracle qu’il trouverait un vengeur dans un fils né de l’inceste avec sa sœur Pélopia,
     
    Thyeste viole sa fille Pélopia pour qu’elle lui donne un fils
    Egisthe, seul capable de le venger. Elevée par Atrée, Egisthe découvre qui est son véritable père : il tue Atrée et intronise Thyeste. Les fils d’Atrée, Agamemnon et Ménélas, trouvent refuge à Sparte chez le roi Tyndare et épousent ses filles, Clytemnestre et Hélène. Cette dernière sera à l’origine du déclenchement de la guerre de Troie.
     
    Thyeste version NP, suite
     
    Thyeste viole celle-ci et engendre Egisthe. Ce fils, exposé à sa naissance par Pélopia, est adopté par Atrée, qui entre temps avait épousé Pélopia ignorant qu’elle était sa sœur. Devenu adulte, Egisthe, sur l’ordre d’Atrée, ramène Thyeste prisonnier à Mycènes pour l’égorger. Mais celui-ci reconnaît dans l’arme qui le menace l’épée que sa sœur lui avait arraché la nuit du viol de Pélopia, appelée, révèle la vérité à Egisthe, qui tue alors Atrée.
     
    Agamemnon, devenu roi d’Argos, veut organiser une expédition contre les troyens (3)
    Mais la déesse Artémis réclame de lui en échange le sacrifice de sa fille Iphigénie. Clytemnestre ne lui pardonnera pas d’avoir consenti à se sacrifice. Avec l’aide d’Egisthe, elle assassine Agamemnon. Celui-ci sera vengé par son fils Oreste.
     
    3 le tribunal de la cité
    Dans la succession de crimes que constitue l’histoire des Atrides, celui dont Oreste est coupable marque la fin de la malédiction divine. Apollon, qui lui a ordonné de venger son père Agamemnon, le fait juger par le tribunal de l’Aréopage présidé par Athéna. Oreste obtient l’acquittement. Ce jugement représente le passage de la justice ancienne, fondée sur la loi arbitraire du talion (« l’œil pou œil… »), à la justice civique. Le premier code athénien est établi par le législateur Dracon (qui nous a laissé l’épithète « draconien ») au –VIIe siècle. Extrêmement sévère, il contraint les familles à laisser la justice punir les coupables.
     
    Agamemnon version NP
    Roi légendaire d’Argos et de Mycènes, fils d’Atrée et, selon Homère, frère de Ménélas et époux de Clytemnestre dont il a trois enfants : Electre, Iphigénie et Oreste. Chef suprême des Achéens pendant la guerre de Troie et retenu à Aulis par des vents contraires, il immole Iphigénie sur le conseil de Calchas pour apaiser Artémis. A son retour de Troie, accompagné de son esclave Cassandre, il est assassiné avec elle par Clytemnestre et son amant Egisthe. Oreste, son fils, le venge. Il est le héros de nombreuses œuvres littéraires : L’Iliade d’Homère, bien sûr, mais aussi Agamemnon, d’Eschyle, Iphigénie à Aulis, d’Euripide et Agamemnon, tragédie de Sénèque.
     
    Ménélas version NP
    Menelaos, en grec.
    Roi mythique de Sparte, fils d’Atrée et frère d’Agamemnon. Il épousa Hélène, la fille de Tyndare, qui lui légua son royaume. Il eut d’elle une fille, Hermione. L’enlèvement d’Hélène par Pâris provoqua la guerre de Troie. Dans l’Iliade, Ménélas figure comme l’un des plus vaillants guerriers et blesse Pâris au combat singulier. Mais il est moins vaillant et plus effacés que les héros du premier plan.
     
    Egisthe version NP
    Aigisthos, en grec.
    Roi de Mycènes, fils de Thyeste. Son destin tragique est en point digne de la famille des Atrides à laquelle il appartient. Assassin d’Atrée et d’Agamemnon, dont il séduit la femme Clytemnestre durant l’abscence de celui-ci. Il tombera à son tour sous les coups d’Oreste, vengeur du meurtre de son père. Il apparaît dans plusieurs œuvres du théâtre grec (Eschyle, Sophocle, Euripide).
     
    Oreste version NP
    Orestês, en grec.
    Fils d’Agamemnon et de Clytemnestre. Averti par sa sœur Electre des circonstances de la mort de son père, il se vengea, avec l’aide de son ami Pylade, en tuant sa mère et le complice de celle-ci, Egisthe. Ce parricide lui valut d’être longtemps poursuivi par les Erinyes. Après son aquittement par l’Aréopage, grâce à l’intervention d’Athéna, il épousa Hermione et régna à Mycènes.
    Le personnage apparaît dans de nombreuses œuvres : L’Orestie, trilogie d’Eschyle (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides, -458), Electre de Sophocle (v. -425), Andromaque (v. -426), Iphigénie en Tauride (-414), Electre (-413), Oreste (-408) d’Euripide.
     
    Hélène version NP
    Princesse légendaire de Sparte, célèbre pour sa beauté néfaste. Fille de Léda et de Tyndare, elle est sœur de Clytemnestre et des Dioscures (Castor et Pollux) mais, selon la tradition la plus répandue, elle nait de l’union de Léda et de Zeus métamorphosé en cygne. D’après une tradition posthomérique, l’œuf d’où sort Hélène (ou Hélène et Pollux) est pondu par Némésis.
     
    Le premier enlèvement d’Hélène à Thésée et de Pirithoos comme auteurs. Ils la tirent au sort et Thésée, a qui elle échoit, la cache près d’Athènes. Mais les Dioscures la reprennent pendant l’absence de Thésée et de Pirithoos, descendus aux Enfers, et la ramènent à Sparte. Hélène, en âge de se marier, choisi parmi les nombreux prétendants qui affluent de toute la Grèce, Ménélas, a qui elle donne une fille : Hermione. Tyndare, roi de Sparte, époux légitime de Léda, craignant le mécontentement des prétendants déçus, et conseillé par Ulysse, leur avait fait prêter serment de respecter le choix d’Hélène et de secourir l’élu si quelqu’un portait atteinte à son honneur.
     
    C’est ainsi que l’enlèvement d’Hélène par Pâris aidé d’Aphrodite, quelques années plus tard, provoque l’expédition des Grecs contre Troie,.
     
    Dans les poèmes homériques, Hélène aide secrètement les Grecs et, ramenée à Sparte, donne l’exemple de la vertu domestique.
     
    Selon d’autres mythographes, elle consentante à cet enlèvement et a plusieurs aventures de retour de Troie, surtout en Egypte (voir Protée). Mais les versions sur sa conduite, ses péripéties et ses unions varient considérablement…
     
    Clytemnestre version NP
    Klutaimnêstra
    Fille de Tyndare, roi de Sparte, et de Léda, sœur ou demi-sœur (par sa mère) d’Hélène, de Castor et de Pollux. Selon la légende, elle épousa Agamemnon, roi de Mycènes, mais après le sacrifice d’Iphigénie à Aulis, elle prit comme amant Egisthe et, avec son aide, assassina son mari de retour de Troie, ainsi que Cassandre, captive et amante du roi.
     
    Sept ans plus tard, Oreste et Electre tuèrent leur mère, vengeant ainsi leur père.
     
    Un des personnages les plus célèbres du drame des Atrides, Clytemnestre figure notamment dans les tragédies Agamemnon et Les Choéphores d’Eschyle
    Electre de Sophocle, et Electre d’Euripide.
     
    4 Les Atrides et la littérature
    Les malheurs des Atrides ont inspirés de nombreux auteurs aux –VIe et –Ve siècle :
     
    L’Iliade d’Homère, bien sûr, mais aussi
     
    L’Orestie, trilogie d’Eschyle (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides, -458),
     
    Electre, Thyeste et Atrée de Sophocle, (v. -425)
     
    Iphigénie à Aulis (date ?)Andromaque (v. -426), Iphigénie en Tauride (-414), Electre (-413), Oreste (-408) d’Euripide.
     
    De natura rerum, de Lucrèce, à Rome, au Ier siècle.
     
    Agamemnon, tragédie de Sénèque (date ?).
     
    Agamemnon apparaît dans :
     
    Orestie d’Eschyle,
    Agamemnon, d’Eschyle,
    , d’Euripide et
     
    Le personnage d’Oreste apparaît dans de nombreuses œuvres :
     
    L’Orestie, trilogie d’Eschyle (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides, -458),
    Electre de Sophocle (v. -425),
    Andromaque (v. -426), Iphigénie en Tauride (-414), Electre (-413), Oreste (-408) d’Euripide.

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    Sarcophage des Muses, art romain vers 150 - 160 après J.-C.


    Le nom de cette Muse dérive d’un nom grec qui signifie « fêter, célébrer », pour chanter la gloire des guerriers et la renommée d’un peuple. De ce fait, on lui a rapidement attribué le rôle de patronne de l’Histoire
    Elle tient dans la main droite soit une trompette pour proclamer les hauts faits, soit une cithare pour chanter les exploits des héros, ou encore une clepsydre, emblème de l’ordre chronologique des événements.
    Euterpe avait pour principal attribut la flûte et, couronnée de fleurs, présidait aux fêtes et aux divertissements. Munie de son instrument de musique, elle accompagnait également le cortège de Dionysos. On lui devrait, avec le Dieu, l’invention du dithyrambe, source de la tragédie grecque.
    Muse de la comédie et de la poésie joyeuse, Thalie est représenté sous les traits d’une jeune fille enjouée.
    Couronnée de lierre, serrant une guirlande dans la main droite et le masque de la grimaçant de la comédie dans la main gauche, ses attributs rappellent que la comédie fut d’abord un spectacle rustique. Muse des pâtres et des bergers, elle tient parfois une houlette car, selon la tradition, Thalie naquit dans les champs parmi les pâtres et les divinités agrestes.
    Melpomène, Art romain du 1er siècle après J.-C.
    La tragédie est placée sous la protection de cette Muse, mais à l’origine, Melpomène avait en partage le chant et l’harmonie musicale.
    Comme elle fut bientôt associée à Dionysos, on songea alors à mettre sous son patronage la tragédie, née du culte Dionysiaque et on lui plaça dans la main droite la massue d’Héraclès, héros dont le théâtre aimait célébrer les exploits et, dans la main gauche, le masque tragique.
    Cette Muse, également représentée sous les traits d’une jeune fille enjouée (voir Thalie) marque des sons de sa lyre la cadence des chants et de la danse chorale. Aussi, certains auteurs grecs lui attribuèrent la maternité des Sirènes qui avaient, comme elle, le pouvoir d’ensorceler de leur chant tous ceux qui les entendaient. A partir du Vème siècle avant Jésus Christ, toutefois, on la considère uniquement comme la Muse de la poésie lyrique, des chœurs dramatiques et de la danse.
     
    Les attitudes que les artistes grecs lui prêtent, ces signes de passion, ces mouvements voluptueux, confèrent à cette Muse quelques analogies avec Aphrodite et permettent de penser qu’elle préside habituellement aux noces et à la poésie érotique. Ainsi, Virgile l’invoqua pour célébrer l’hymen d’Enée et de Lavinia, Apollonios de Rhodes, celui de Médée et de Jason. Les artistes classiques l’ont couronnée de myrtes et de roses, lui plaçant dans la main gauche une lyre et dans la main droite un archet.
    On accorde à cette muse, ordinairement sans attributions précises, le titre d’ « inspiratrice des hymnes héroïques et divins ». Pourtant comme la statuaire la représente en général dans une attitude pensive, on l’assimile parfois à Mnémosyne, déesse de la Mémoire, dont elle serait la fille.
    Muse de l’Astronomie, Uranie tient, d’ordinaire, dans sa main gauche une « sphère céleste » sur laquelle elle désigne, à l’aide d’un compas – sa main droite, les positions respectives et les évolutions des astres.
    Première des Neufs Muses, en qualité d’auxiliaire d’Apollon Musagète, dont elle est une des épouses, Calliope inspire la poésie épique. Son air majestueux, sont front ceint d’une couronne d’or indiquant déjà, selon Hésiode, sa suprématie sur les autres Muses. Elle tient un stylet et des tablettes de cire – pour écrire, parfois une trompette. Les poètes la considèrent souvent comme la mère d’Orphée (avec Apollon pour père).
     
     
     
    Le Muses formaient un chœur et égayaient sur l’Olympe les festins des Immortels par leurs chants et leurs danses. Mais elles préféraient l’Hélicon, haute montagne agrémentée de nombreuses sources. Les plus célèbres étaient l’Agonippe et l’Hippocrène, jaillies sous le sabot de Pégase, le cheval ailé. Elles avaient la vertu de conférer l’inspiration poétique à ceux qui buvaient de leur eau. La nuit, les Muses descendaient des sommets de l’hélicon et visitaient les artistes. Elles séjournaient également sur la montagne du Parnasse en compagnie d’Apollon. Là, la fontaine Castalie donnait également l’inspiration poétique. Elle communiquait, disait-on, avec la rivière Céphise et elle était considéré comme l’embouchure du Styx, le fleuve des Enfers. On donnait son eau à boire à la Pythie de Delphes. Cette fontaine contribuait donc à la divination, à la prophétie, en même temps que la poésie ; ce qui montre que les deux sont liés. La Pythie, dans l’Antiquité, était la prêtresse de Delphes chargée de transmettre les oracles du dieu Apollon.

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  • Les Mythes

     
    On appelle mythologie (« mytho--» et « --logie », étude des mythes) l’ensemble des mythes et légendes propres à un peuple ou une civilisation (mythe vient de muthos, mot grec signifiant fable, récit).
     
    A mettre dans chapitre mythe et à lexiquifier
    Thésée
    Minotaure
    Etc.
    Suivi de
    Les Atrides
    La légende du labyrinthe
    Icare et Dédale
    Dédale dans lexique ?
    Sculpteur et architecte de génie célébré dans toue la Grèce, Dédale est poussé au crime et à l’exil par excès d’orgueil, ce qui le mène en Crète, au service de Minos. En effet, Dédale ne tolère pas de voir s’épanouir un talent qui puisse faire concurrence au sien. Sa volonté de puissance et son souci de repousser les limites du possible finissent par conduire son jeune fils, Icare, à une chute mortelle.
     
    Parce que sa vanité à défier les lois élémentaires de la pesanteur et, à travers elles, la puissance des dieux grecs, Dédale s’expose à une punition cruelle : la disparition de son enfant. Porté au pinacle par ses contemporains qui saluent chacune de ses créations, il connaîtra une fin solitaire et tragique.
     
    Comment Dédale le génie devient criminel
    Qu’il s’agisse d’édifier des monuments à la gloire des dieux, de leur ériger des statues, ou de créer le plus trivial des outils (hachette, vrille, colle, mais aussi voile, mâts, etc.), Dédale brille d’un talent inégalé en Grèce antique, jusqu’au jour où il prend parmi ses nombreux élèves, issus des riches familles d’Athènes, le fils de Perdix, sa sœur infortunée, le jeune Talos. L’atelier croule sous les commandes : l’apprenti, habile de ses mains, avide de progresser dans son art, n’est pas de trop.
     
    Un jour, en observant une mâchoire de serpent, Talos a la lumineuse idée d’inventer le compas et la scie. Devant une telle démonstration de génie, Dédale à l’insupportable pressentiment que son élève le dépassera bientôt. Sous prétexte d’une promenade nocturne, il s’en débarrasse en le précipitant du haut de l’Acropole. La déesse Athéna, sensible au talent du jeune homme, intervient avant qu’il ne s’écrase, et le transforme en oiseau. L’animal assistera par la suite au vol de Dédale et d’Icare. Entretemps, effrayé par l’horreur de son crime, Dédale a quitté Athènes pour la Crète.
    Le brillant ingénieur se met au service du roi Minos
    Dédale arrive dans l’île au moment où le roi Minos vient de recevoir des dieux un magnifique taureau blanc, dont le sacrifice est censé lui assurer l’accession au trône de Crète, que convoitent ses frères Sarpédon et Rhadamanthe. Or, la reine Pasiphaé tombe éperdument amoureuse de l’animal : elle en appelle, la première, au talent de Dédale.
     
    L’ingénieur fournit à l’épouse de Minos de quoi assouvir son fantasme. Il met au point une sorte de vache en bois, tapissée de cuir, à l’intérieur de laquelle Pasiphaé peut s’unir avec le taureau, à l’abri des regards : de cette union naîtra Minotaure, une créature hybride et monstrueuse, à tête de taureau et au corps d’homme.
     
    Minos, inquiet de l’allure sanguinaire de la bête, ordonne de réparer les conséquences de son invention qui a permis la naissance du monstre. Cela donne au génial architecte l’occasion d’atteindre le sommet de son art. Assisté d’une véritable armée d’esclaves, qui travaillent jour et nuit, il enferme Minotaure dans le Labyrinthe de Cnossos. L’édifice, véritable prison de pierre, aux murs infranchissables, aux méandres infinis, a été conçu pour qu’on ne puisse jamais en sortir.
     
    Pourtant lorsque Minos oblige les Athéniens a lui livrer de jeunes gens pour nourrir la bête, Dédale s’insurge. Pour sauver ses concitoyens, il fournit à Ariane, éprise de Thésée venu tuer le Minotaure, l’astuce pour retrouver son chemin dans le Labyrinthe. L’ayant appris, Minos, furieux, emprisonne Dédale et Icare, l’enfant qu’il eut avec une esclave, dans l’inextricable réseau de couloirs. Voilà l’inventeur pris au piège de sa propre création.
     
    Lors d’une évasion spectaculaire, Icare oublie toute prudence
    Confronté à un nouveau défi, et de plus en plus pressé de retrouver sa patrie, la Grèce (continentale), Dédale se laisse gagner par un rêve, que feront après lui quantité d’humains : celui de savoir voler. Avec de la cire et des plumes d’oiseaux tombées près de lui, grâce aussi à un extraordinaire sens de l’observation, il parvient à fabriquer des ailes. Assemblées avec des fils de lin, elles semblent parfaites.
     
    Un matin à la première heure, Dédale tire Icare de son sommeil et lui fixe au corps ses deux ailes avec de la cire. Deux autres, plus grandes, lui sont réservées. Quelques battements et le voici qui prennent leur envol. Enthousiasmé par l’expérience, Icare en oublie les recommandations de son père : se tenir à distance du Soleil, faute de quoi la cire pourrait fondre.
     
    En cet instant, seul compte pour Icare la sensation de liberté et de puissance qui l’envahit. Fasciné par le Soleil, il vole de plus en plus haut. La cire fond, les ailes d’Icare se détachent malheureux tombe dans la mer. Une fois retrouvé, son corps est enterré dans une petite île, que l’on nomme depuis Icarie. Dédale, au comble du désespoir, se réfugie chez le roi Cocalos, en Sicile.
     
    Analyse
    Une réflexion sur le progrès
    L’ingéniosité de Dédale, la techné, ne peut être utilisée à des fins qui dépassent un certain cadre moral. C’est le statut de l’homme en progrès qui sous-tend le mythe de Dédale, celui qui élabore des constructions qui l’emprisonnent. Son exigence fait figure de symbole, à l’image de la réflexion des Anciens sur les pouvoirs de la technique : l’homme ne doit pas outrepasser son statut de créature imparfaite et vulnérable. Mis au service de projets inhumains le don de création ne peut apporter que malheur.
    Le domaine des dieux
    Tel Icare se brûlant les ailes à la chaleur du Soleil, tel Dédale qui pense pouvoir défier les lois de la physique, de nombreux héros de la mythologie meurent ou sont punis d’avoir voulu se mesurer aux dieux. Ainsi Sélémé, ayant voulu voir son amant Zeus sous sa forme véritable, est foudroyée lorsqu’il lui apparaît sous une forme humaine. Tantale, lui, est condamné au supplice pour avoir commis le sacrilège de donner à manger aux divinités son propre fils Pélops (début de la dynastie atride). Si les dieux interviennent dans le monde des humains, les hommes, eux, doivent se garder de pénétrer les frontières du divin.
     
     
    Thésée et le Minotaure
    Définition du Minotaure dans lexique ?
    Monstre mi-homme mi-taureau, le Minotaure vit sur l’île de Crête, sous le règne du légendaire Minos.
     
    Pour montrer qu’il est digne de succéder à son père adoptif Astérios sur le trône de Crête, Minos bénéficie du soutien du dieu Poséidon, qui lui confie un magnifique taureau à offrir en sacrifice. Mais l’animal est si beau que Minos en immole un autre à sa place. Furieux, le dieux trompé envoûte Pasiphaé, femme de Minos, qui s’éprend du taureau divin. De cet amour contre nature naîtra le Minotaure.
     
    Prisonnier du labyrinthe, le Minotaure dévore les adolescents que la cité grecque d’Athènes est contrainte de lui livrer périodiquement. C’est cette forme de soumission d’Athènes au royaume de Minos que le héros Thésée entreprend de briser : il s’aventure dans le labyrinthe pour y engager un combat mortel avec le Minotaure.
    Définition du labyrinthe dans le lexique ?
    Dédale, le génial architecte, a bâti un effrayant labyrinthe : les plans de cet enchaînement de couloirs si complexes que personne ne peut en sortir, ni le Minotaure qui demeure en son sein, ni ses jeunes victimes qu’un esquif amène périodiquement d’Athènes (tous les ans ou tous les neuf ans selon les récits). Cette année-là, Thésée accompagne les adolescents dans le dédale. Sa vaillance lui permet de vaincre le Minotaure, puis, au moyen d’une simple pelote de fil qu’Ariane a donnée, il trouve l’issue du labyrinthe.
     
    Dédale dans lexique ?
    Sculpteur et architecte de génie célébré dans toue la Grèce, Dédale est poussé au crime et à l’exil par excès d’orgueil, ce qui le mène en Crète, au service de Minos. En effet, Dédale ne tolère pas de voir s’épanouir un talent qui puisse faire concurrence au sien. Sa volonté de puissance et son souci de repousser les limites du possible finissent par conduire son jeune fils, Icare, à une chute mortelle.
     
    Parce que sa vanité à défier les lois élémentaires de la pesanteur et, à travers elles, la puissance des dieux grecs, Dédale s’expose à une punition cruelle : la disparition de son enfant. Porté au pinacle par ses contemporains qui saluent chacune de ses créations, il connaîtra une fin solitaire et tragique.
     
     
     
    Prince d’Athènes
    Jadis, Androgée, fils de Minos, périt au cours d’un voyage à Athènes. Son père implora Zeus pour que la peste s’abatte sur la cité. Après la mort de milliers d’Athéniens, le roi de Crête accepta de lever la malédiction à condition que lui soit livré, tous les ans, sept adolescents et adolescentes qui seront jeté en pâture au Minotaure.
     
    Thésée, brave jeune homme élevé par sa mère à Trézène, apprend qu’Egée, roi d’Athènes, est son père et part le rejoindre. En chemin, il tue les bandits et les monstres qui l’attaquent. A son arrivée, il voit dans le port un navire aux voiles noires. Son père lui apprend le triste destin des quatorze jeunes gens tirés au sort et livrés au Minotaure. Seule la mort de la bête peut mettre un terme au pacte sanglant. Mais il faut aussi déjouer les pièges du labyrinthe.
     
    Le secret du labyrinthe
    Emu par le sort de ses concitoyens, et sourd aux suppliques de son père, Thésée se porte volontaire pour embarquer. En partant, il prend avec lui des voiles blanches. S’il revient victorieux, il les hissera, ainsi Egée verra que son fils a été épargné. S’il est vaincu, les voiles seront noires. Dès le départ du bateau, Egée prend place en haut des falaises. Jour après jour, il scrutera l’horizon.
     
    A l’arrivée de Thésée en Crête, dès que la princesse Ariane, fille de Minos, pose sur lui son regard, elle en tombe amoureuse. Déterminée à sauver la vie du héros, elle part trouver Dédale, celui qui a bâti le labyrinthe, pour en connaître le secret. L’architecte est athénien, il ne se fait pas prier : « Donne à ton protégé cette pelote de fil. Il l’attachera à l’entrée et le déroulera au fur et à mesure de son avancée. » Ariane court offrir à Thésée ce moyen de trouver la sortie du labyrinthe, en échange de la promesse d’un mariage prochain, à Athènes.
     
    Thésée vainqueur du minotaure
    Les quatorze Athéniens pénètrent dans le labyrinthe, où est tapi le Minotaure. Thésée prend soin de dévider la pelote de fil tout en s’enfonçant dans l’inextricable dédale de couloirs et de pièces, bordés de hauts murs aveugles. Par chance, il trouve le Minotaure endormi au plus profond du labyrinthe et en profite pour le transpercer de son épée. Mais la robustesse de cet être surnaturel est elle-même surnaturelle : il n’est que violemment blessé.
     
    La lame de Thésée est restée fichée dans le corps du Minotaure et le héros doit désormais lutter à mains nues. Qu’importe ! Le combat est long, mais Thésée ne veut pas s’avouer vaincu et il s’acharne sur le Minotaure à coups de poings. Epuisé, le monstre finit par succomber.
     
    Guidé par le fil d’Ariane, Thésée et ses compagnons retrouvent la sortie. Fidèle à sa promesse, Thésée enlève Ariane et tous se hâtent de regagner le navire.
     
    Une terrible faute
    Lors d’une halte sur l’île de Naxos, pendant le voyage du retour, Thésée abandonne Ariane qu’il n’aime pas (mais il existe d’autres versions du mythe). La princesse, qui a trahis les siens par amour, se lamente, mais elle finira par rencontrer sur l’île le dieu Dionysos, qui l’épousera et lui offrira l’immortalité.
     
    Or, dans leur hâte de retrouver les leurs, Thésée et ses compagnons ont hissé les grandes voiles noires, au lieu des blanches. Egée qui guette le retour de son fils voit apparaître la couleur du malheur et se jette du haut des falaises. Il se noie dans la mer qui portera désormais son nom.
     
    Toutefois, vainqueurs du Minotaure et du labyrinthe, les Athéniens sont libérés du pacte qui les liait à Minos et la vie du nouveau roi d’Athènes ne fait que commencer. Thésée connaitra d’autres aventures et d’autres amours.
     
    Le minotaure dans l’art
    Le symbole de la civilisation minoenne – une ébauche d’analyse
    La civilisation « minoenne » (du nom du roi Minos) était inconnue jusqu’à la découverte en 1900 d’un palais labyrinthique enseveli à Cnossos, en Crète près de la ville actuelle Héraklion. Avant la domination mycénienne, puis grecque (dorienne ? Achéenne ? Préciser !), la mer Egée devait être contrôlée par les rois de Cnossos, qui vouaient un culte aux taureaux. Le mythe du Minotaure, dans lequel Thésée, jeune Athénien, triomphe de la « bestialité » de cette civilisation en tuant le monstre, marquerait le rejet de la culture minoenne et l’avènement d’une nouvelle ère, celle des cités grecques.
     
    Selon certaines hypothèses, l’art de combattre le taureau, incarnation des forces naturelles, pourrait dériver de jeux d’acrobaties minoens pratiqués en Crète au cours de l’âge du Bronze. Ces jeux taurins auraient favorisé la naissance du mythe du Minotaure. Toutefois, si ces jeux ont quelque parenté avec la tradition des corridas, leur pratique était certainement bien éloignée de celle de la tauromachie.

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